Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Modérateur : copain des copeaux
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Tarabiscot
A ce stade des événements, contemplant mon ouvrage je m’écrie:
“Damned! Que celà manque de fantaisie… Tarabiscotons gaiement!”.
Il faut dire que je mets un point d’honneur à utiliser cet outil, à un moment ou à un autre pour tous mes projets d’homme des cavernes.
Le tarabiscot Stanley a généralement mes faveurs, mais alors même que sa semelle large est un atout sur un bord plan, elle n’est pas adaptée aux courbes très serrées.
Cet outil me convient bien sûr la plupart du temps.
Tarabiscot Stanley dans une courbes serrée
Pour ces courbes là un bon vieux Tarabiscot traditionnel est idéal...mais je n’ai pas de profil adapté à ce projet et n’ai sur l'instant pas le goût de me lancer dans la confection d’un nouveau profil.
Tarabiscot traditionnel
Notez que pour fabriquer des fers de Tarabiscots, j’ai chipé de vieilles lames de scie sabre tordues à un ami et leur largeur permet de les adapter à mes trois tailles d’outils, je partage donc l'astuce ici. Bien entendu la lame de scie à ruban cassée fonctionne également, mais elle est plus fine.
Hors donc…Un Tarabiscot adapté aux courbes serrées disions-nous...
Toujours en quête de l’outil adapté, je ne m’avoue pas vaincu...
Dans mon atelier je me tourne alors vers Edward P. de Birmingham (c’est mon ami imaginaire...) et le hèle d’un:” Hé Doudou! Tu nous aurais pas pondu un Tarabiscot à la semelle étroite des fois?”
L’homme pose alors le bout de bois qu’il était en train de laborieusement tailler en tirant la langue, soulève son chapeau et en sort un petit outil.
Un des fers n’a pas l’air mal, utilisons donc ça!
Un Tarabiscot parfait pour les courbes serrées
Ensuite bien sûr, comme la boite va être pas mal trimballée, il s’agit de casser les arrêtes.
Le gros avantage du chanfrein est qu’il peut se faire à peu près avec n’importe quel instrument générique, un rabot de paume fait l’affaire généralement.
Sauf que je ne suis pas fanatique de cet outil, c'est le moins qu'on puisse dire, les miens passent le plus clair de leur temps à prendre la poussière.
J’utiliserai donc un wastringue pour mener à bien cette entreprise hautement périlleuse.
Pendant un temps, j’ai utilisé la version à chanfrein de Stanley, mais j’avoue ne pas pouvoir résister longtemps aux nouvelles technologies.
Doudou Preston toujours en pointe, a encore une fois satisfait mon côté geek en dotant sa version d’un réglage de profondeur de fer, c’est une coquetterie toujours appréciable.
Nota sérieux: la taille du chanfrein ne se règle pas avec la profondeur du fer mais via l'écartement des joues de l'outil bien sûr. Par conséquent le réglage de profondeur n'est pas crucial et le boiseux économe préférera l'outil américain, souvent moins coûteux que l'anglais.
Un outil parfait en général, mais aussi pour les courbes
Des trous!
Dans tout atelier, l’espace est compté.
Aussi la possibilité d’avoir un outil remplissant deux fonctions a toujours été ma préoccupation principale et c’est la raison pour laquelle jamais il ne me viendrait à l’idée d’avoir des outils en double... Ja-Mais...n’en déplaise à “minus minimalus”!
Ainsi, c’est véritablement en chantre de la sobriété, et par un refus catégorique de la débauche d’outils que je me dirige toujours vers le matériel le plus polyvalent.
Moins c'est plus...voilà mon credo!
Une chignole couplée à un vilebrequin rempli donc a priori toutes mes attentes.
La route a été longue...
Le perçage des trous a été repoussé tant et plus...
Il n’est maintenant plus possible de reculer je le crains...
A ce stade des événements, contemplant mon ouvrage je m’écrie:
“Damned! Que celà manque de fantaisie… Tarabiscotons gaiement!”.
Il faut dire que je mets un point d’honneur à utiliser cet outil, à un moment ou à un autre pour tous mes projets d’homme des cavernes.
Le tarabiscot Stanley a généralement mes faveurs, mais alors même que sa semelle large est un atout sur un bord plan, elle n’est pas adaptée aux courbes très serrées.
Cet outil me convient bien sûr la plupart du temps.
Tarabiscot Stanley dans une courbes serrée
Pour ces courbes là un bon vieux Tarabiscot traditionnel est idéal...mais je n’ai pas de profil adapté à ce projet et n’ai sur l'instant pas le goût de me lancer dans la confection d’un nouveau profil.
Tarabiscot traditionnel
Notez que pour fabriquer des fers de Tarabiscots, j’ai chipé de vieilles lames de scie sabre tordues à un ami et leur largeur permet de les adapter à mes trois tailles d’outils, je partage donc l'astuce ici. Bien entendu la lame de scie à ruban cassée fonctionne également, mais elle est plus fine.
Hors donc…Un Tarabiscot adapté aux courbes serrées disions-nous...
Toujours en quête de l’outil adapté, je ne m’avoue pas vaincu...
Dans mon atelier je me tourne alors vers Edward P. de Birmingham (c’est mon ami imaginaire...) et le hèle d’un:” Hé Doudou! Tu nous aurais pas pondu un Tarabiscot à la semelle étroite des fois?”
L’homme pose alors le bout de bois qu’il était en train de laborieusement tailler en tirant la langue, soulève son chapeau et en sort un petit outil.
Un des fers n’a pas l’air mal, utilisons donc ça!
Un Tarabiscot parfait pour les courbes serrées
Ensuite bien sûr, comme la boite va être pas mal trimballée, il s’agit de casser les arrêtes.
Le gros avantage du chanfrein est qu’il peut se faire à peu près avec n’importe quel instrument générique, un rabot de paume fait l’affaire généralement.
Sauf que je ne suis pas fanatique de cet outil, c'est le moins qu'on puisse dire, les miens passent le plus clair de leur temps à prendre la poussière.
J’utiliserai donc un wastringue pour mener à bien cette entreprise hautement périlleuse.
Pendant un temps, j’ai utilisé la version à chanfrein de Stanley, mais j’avoue ne pas pouvoir résister longtemps aux nouvelles technologies.
Doudou Preston toujours en pointe, a encore une fois satisfait mon côté geek en dotant sa version d’un réglage de profondeur de fer, c’est une coquetterie toujours appréciable.
Nota sérieux: la taille du chanfrein ne se règle pas avec la profondeur du fer mais via l'écartement des joues de l'outil bien sûr. Par conséquent le réglage de profondeur n'est pas crucial et le boiseux économe préférera l'outil américain, souvent moins coûteux que l'anglais.
Un outil parfait en général, mais aussi pour les courbes
Des trous!
Dans tout atelier, l’espace est compté.
Aussi la possibilité d’avoir un outil remplissant deux fonctions a toujours été ma préoccupation principale et c’est la raison pour laquelle jamais il ne me viendrait à l’idée d’avoir des outils en double... Ja-Mais...n’en déplaise à “minus minimalus”!
Ainsi, c’est véritablement en chantre de la sobriété, et par un refus catégorique de la débauche d’outils que je me dirige toujours vers le matériel le plus polyvalent.
Moins c'est plus...voilà mon credo!
Une chignole couplée à un vilebrequin rempli donc a priori toutes mes attentes.
La route a été longue...
Le perçage des trous a été repoussé tant et plus...
Il n’est maintenant plus possible de reculer je le crains...
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
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- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Ha merci Copeau Cabana, ça m’a bien fait rire!
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Des trous!
Alors, bien souvent j’aime que Corelli, Charpentier, Scarlatti, Lully passent à l’atelier.
...mais là on rentre dans le vif du sujet et niveau musique, il me faut quelque chose qui ait du poil aux pattes.
Et pour les poils, je me tourne naturellement vers les sympathiques suédois d’Amon Amarth et leur morceau The pursuit of Vikings, en empoignant la Millers Falls 182 de la main sûre du perceur accompli.
Je monte une mèche de 16 sur mon outil. Il ne s’agit pas de 16mm, cette mèche à âme centrale est étasunienne, j’ai dégotté ce jeu sur une broc’ en Scandinavie.
J'ai bien sûr pléthore de mèches en métrique bien de chez nous, mais j'ai fais des essais préalables car mes trous doivent être précis, et c'est cette taille qui se rapproche le plus de ce dont j'ai besoin.
Nota pour nos amis fans du système impérial: comme pour les rabots ronds et mouchettes Anglos saxons, les mèches de même provenance sont notées en 16ièmes de pouces.
Le fort en math déduira ainsi qu'avec ma mèche de 16, nous sommes en présence d'une mèche d'un pouce. Bravo à lui!
Un petit coup d’affutage
A l’acquisition de ma Millers Falls #182, certains sourcils se sont ici levés quand à son confort d'utilisation.
Il est vrai qu’à l’utilisation du vilebrequin il faut bien veiller à laisser la manivelle de la chignole le long du mandrin, sous peine de l’avoir dans son chemin à chaque révolution. C’est un coup à prendre et je confirme qu’il n’est pas nécessaire de faire une danse de vahiné pour utiliser la 182! On a eu chaud…
La mèche était mal engagée lors de la photo
Pour une expérimentation complète de l'outil, on perce dans les deux positions
Pour faciliter la suite des événements, une finition est appliquée sur les parties intérieures de la boite.
Perçage pour les tourillons
Le collage devrait suffire, mais comme le but de ce test est d'utiliser la vilebrequignole, il me faut un prétexte pour forer des trous supplémentaires en position chignole cette fois.
Ainsi je vais renforcer l’assemblage de mes supports de poignée en y intégrant des tourillons.
Une filière à tourillons maison permettra d'atteindre le diamètre idoine
Un taille crayon permettra d’affiner le bois
Et on frappe
Pour une expérimentation complète de l'outil, on perce dans les deux positions
Donc après ces quelques trous, on peux déjà dire qu'on a fait le tour de l'outil, finalement il était rapide ce test!
Une vue éclatée pour ne pas flouer le lecteur
Mes impressions:
En position chignole
Point positif: on a une chignole avec mandrin de vilebrequin, par conséquent on peut utiliser la chignole avec des mèches beaucoup plus grosses qu’avec un outil plus classique.
Point Négatif: du fait de l’architecture de l’outil, il est impossible d’utiliser la chignole en position verticale, on ne peux la maintenir correctement. J’utilise normalement les petites chignoles en vertical, ça permet de mieux contrôler l’aplomb. Mais avec cet outil c’est tout bonnement impossible, la préhension de l'engin est très malaisée et il faut littéralement se battre pour maintenir l’outil dans l’axe et tourner la poignée. A l’horizontal, aucun souci, l’outil est bien coincé et maintenu, ainsi les trous se font à la chaîne.
En position vilebrequin
Point négatif: le système de blocage de rotation est nullissime. Sur mon exemplaire, il se désengage en permanence. C'est peut-être juste un défaut de mon exemplaire. Je l’avais démonté il y a quelques mois et avais timidement limé l’endroit où s’accrochent les mâchoires, cela n’a pas résolu le problème et il faudra m’y remettre.
Alors, bien souvent j’aime que Corelli, Charpentier, Scarlatti, Lully passent à l’atelier.
...mais là on rentre dans le vif du sujet et niveau musique, il me faut quelque chose qui ait du poil aux pattes.
Et pour les poils, je me tourne naturellement vers les sympathiques suédois d’Amon Amarth et leur morceau The pursuit of Vikings, en empoignant la Millers Falls 182 de la main sûre du perceur accompli.
Je monte une mèche de 16 sur mon outil. Il ne s’agit pas de 16mm, cette mèche à âme centrale est étasunienne, j’ai dégotté ce jeu sur une broc’ en Scandinavie.
J'ai bien sûr pléthore de mèches en métrique bien de chez nous, mais j'ai fais des essais préalables car mes trous doivent être précis, et c'est cette taille qui se rapproche le plus de ce dont j'ai besoin.
Nota pour nos amis fans du système impérial: comme pour les rabots ronds et mouchettes Anglos saxons, les mèches de même provenance sont notées en 16ièmes de pouces.
Le fort en math déduira ainsi qu'avec ma mèche de 16, nous sommes en présence d'une mèche d'un pouce. Bravo à lui!
Un petit coup d’affutage
A l’acquisition de ma Millers Falls #182, certains sourcils se sont ici levés quand à son confort d'utilisation.
Il est vrai qu’à l’utilisation du vilebrequin il faut bien veiller à laisser la manivelle de la chignole le long du mandrin, sous peine de l’avoir dans son chemin à chaque révolution. C’est un coup à prendre et je confirme qu’il n’est pas nécessaire de faire une danse de vahiné pour utiliser la 182! On a eu chaud…
La mèche était mal engagée lors de la photo
Pour une expérimentation complète de l'outil, on perce dans les deux positions
Pour faciliter la suite des événements, une finition est appliquée sur les parties intérieures de la boite.
Perçage pour les tourillons
Le collage devrait suffire, mais comme le but de ce test est d'utiliser la vilebrequignole, il me faut un prétexte pour forer des trous supplémentaires en position chignole cette fois.
Ainsi je vais renforcer l’assemblage de mes supports de poignée en y intégrant des tourillons.
Une filière à tourillons maison permettra d'atteindre le diamètre idoine
Un taille crayon permettra d’affiner le bois
Et on frappe
Pour une expérimentation complète de l'outil, on perce dans les deux positions
Donc après ces quelques trous, on peux déjà dire qu'on a fait le tour de l'outil, finalement il était rapide ce test!
Une vue éclatée pour ne pas flouer le lecteur
Mes impressions:
En position chignole
Point positif: on a une chignole avec mandrin de vilebrequin, par conséquent on peut utiliser la chignole avec des mèches beaucoup plus grosses qu’avec un outil plus classique.
Point Négatif: du fait de l’architecture de l’outil, il est impossible d’utiliser la chignole en position verticale, on ne peux la maintenir correctement. J’utilise normalement les petites chignoles en vertical, ça permet de mieux contrôler l’aplomb. Mais avec cet outil c’est tout bonnement impossible, la préhension de l'engin est très malaisée et il faut littéralement se battre pour maintenir l’outil dans l’axe et tourner la poignée. A l’horizontal, aucun souci, l’outil est bien coincé et maintenu, ainsi les trous se font à la chaîne.
En position vilebrequin
Point négatif: le système de blocage de rotation est nullissime. Sur mon exemplaire, il se désengage en permanence. C'est peut-être juste un défaut de mon exemplaire. Je l’avais démonté il y a quelques mois et avais timidement limé l’endroit où s’accrochent les mâchoires, cela n’a pas résolu le problème et il faudra m’y remettre.
Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Je ne sais pas Cornelius si ton serveur tourne avec celui des urgences de Orange ,mais les photos bien visibles ont disparu .
Ce que je trouve bien dans ton monologue ,c'est que tu montres et de belle façon ,que l'on peut avec peu d'outils ,même si c'est normal tu nous en montres de beaux ,ceux que tu aimes utiliser ,se faire plaisir et envisager un projet tout simple autrement qu'avec des planches achetées à la GSB du coin et assemblées avec force clous ou vis.
Dès que je peux ,je prends le temps de tout lire posément.
Ce que je trouve bien dans ton monologue ,c'est que tu montres et de belle façon ,que l'on peut avec peu d'outils ,même si c'est normal tu nous en montres de beaux ,ceux que tu aimes utiliser ,se faire plaisir et envisager un projet tout simple autrement qu'avec des planches achetées à la GSB du coin et assemblées avec force clous ou vis.
Dès que je peux ,je prends le temps de tout lire posément.
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Je demande la plus grande mansuétude à mon lecteur pour cette très grossière interruption d’image.
Un certificat caduc côté hébergeur a provoqué cet incident.
Je peux assurer mon lecteur que j’ai immédiatement fait planer la menace d’une rencontre sur le pré à l’aube si d’aventure pareille infamie venait à se reproduire.
Un certificat caduc côté hébergeur a provoqué cet incident.
Je peux assurer mon lecteur que j’ai immédiatement fait planer la menace d’une rencontre sur le pré à l’aube si d’aventure pareille infamie venait à se reproduire.
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Oui Bofil je pense que les photos de ce fil attirent la guigne !
Et j’apprécie grandement votre remarque, les sujets traitant des outils sont pléthores, mais cette section mériterait plus de mise en application. Nos illustres contributeurs ont pour certains ouvert la voie mais c’est un peu calme sur ce front, j’apporte une modeste pierre.
Vous évoquez le plaisir et c’est bien le moteur de ces projets néandertaliens.
C’est un autre rythme, un luxe que n’ont pas les gens travaillant pour vivre.
Cette boîte aurait été un projet relativement rapide sans les prises de vues, mais chaque opération effectuée, chaque geste a donné pleine satisfaction. N’est ce-pas là l’essence même de la passion ?
Et je vais d’ailleurs conclure ce monologue dès ce soir.
Et j’apprécie grandement votre remarque, les sujets traitant des outils sont pléthores, mais cette section mériterait plus de mise en application. Nos illustres contributeurs ont pour certains ouvert la voie mais c’est un peu calme sur ce front, j’apporte une modeste pierre.
Vous évoquez le plaisir et c’est bien le moteur de ces projets néandertaliens.
C’est un autre rythme, un luxe que n’ont pas les gens travaillant pour vivre.
Cette boîte aurait été un projet relativement rapide sans les prises de vues, mais chaque opération effectuée, chaque geste a donné pleine satisfaction. N’est ce-pas là l’essence même de la passion ?
Et je vais d’ailleurs conclure ce monologue dès ce soir.
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Si mon lecteur a encore une once de patience, je propose de rapidement finir la boite avant de conclure
Les tourillons maisons sont maintenant posés
Un coup de rabot ordinaire
Un coup de racloir aux endroits où le fil est retors
(note: ce n'était pas utile sur le côté mais j'ai oublié de prendre une photo quand je l'ai utilisé sur les moches planches du fond)
Naturellement c’est à ce moment que je m’aperçois d’une petite bourde!
Dans mon plan parfait j’avais chanfreiné dans tous les sens avant collage....mais dans la réalité je me suis précipité sur la colle en sautant cette étape.
Aussi ce sera à la bonne franquette, je passe le wastringue là où je peux
Comme prévu, les poignées tapent dans les supports en noyer (d'où l'idée de le faire avant collage), donc aux endroit où je n’ai pas pu passer, j’utilise un petit outil.
Voilà donc un rabot de paume utile finalement!
Bon généralement l’huile fonçant le noyer, il serait honnête de jeter un oeil aux arondes avant de passer à la finition, les défauts seront plus visibles.
Comme je l‘écrivais, j’ai voulu faire le malin avec des inter queues extra fins et j’ai 2 endroits où c’est particulièrement la catastrophe.
Le coin le plus moche: deux contre queues bien foireuses
Pour le reste, je sauve les meubles
Donc je retiens de cette expérience de queues ultra fines:
- Ne faire qu’un seul trait de scie pour les contre queues, autrement je n’arrive pas à être assez précis
- Angler la scie le plus tôt possible au sciage des queues. Normalement ça n’est pas trop un souci, mais avec des inter queues si fines, on voit trop la petite partie sciée verticalement.
- De même le moindre défaut de parallélisme entre les queues se voit encore plus que pour des queues classiques.
En fait la plupart des écueils classiques des arondes sont démultipliés en ne laissant qu’un trait de scie entre les queues.
Au final, l'histoire de laisser le trait de trusquin ne me dérange pas...
Pour ce qui est de ces queues, je re essayerai mais si j’ai de bien meilleurs résultats en laissant quelques millimètres de plus aux inter-queues.
Par contre je pense avoir fait trop de queues...peut être que n’en faire que trois aurait été mieux, je ne suis pas sûr de l’esthétique de ces cinq queues.
Un coup d’Huile minérale et Shellac au tampon et c’est bouclé!
Les tourillons maisons sont maintenant posés
Un coup de rabot ordinaire
Un coup de racloir aux endroits où le fil est retors
(note: ce n'était pas utile sur le côté mais j'ai oublié de prendre une photo quand je l'ai utilisé sur les moches planches du fond)
Naturellement c’est à ce moment que je m’aperçois d’une petite bourde!
Dans mon plan parfait j’avais chanfreiné dans tous les sens avant collage....mais dans la réalité je me suis précipité sur la colle en sautant cette étape.
Aussi ce sera à la bonne franquette, je passe le wastringue là où je peux
Comme prévu, les poignées tapent dans les supports en noyer (d'où l'idée de le faire avant collage), donc aux endroit où je n’ai pas pu passer, j’utilise un petit outil.
Voilà donc un rabot de paume utile finalement!
Bon généralement l’huile fonçant le noyer, il serait honnête de jeter un oeil aux arondes avant de passer à la finition, les défauts seront plus visibles.
Comme je l‘écrivais, j’ai voulu faire le malin avec des inter queues extra fins et j’ai 2 endroits où c’est particulièrement la catastrophe.
Le coin le plus moche: deux contre queues bien foireuses
Pour le reste, je sauve les meubles
Donc je retiens de cette expérience de queues ultra fines:
- Ne faire qu’un seul trait de scie pour les contre queues, autrement je n’arrive pas à être assez précis
- Angler la scie le plus tôt possible au sciage des queues. Normalement ça n’est pas trop un souci, mais avec des inter queues si fines, on voit trop la petite partie sciée verticalement.
- De même le moindre défaut de parallélisme entre les queues se voit encore plus que pour des queues classiques.
En fait la plupart des écueils classiques des arondes sont démultipliés en ne laissant qu’un trait de scie entre les queues.
Au final, l'histoire de laisser le trait de trusquin ne me dérange pas...
Pour ce qui est de ces queues, je re essayerai mais si j’ai de bien meilleurs résultats en laissant quelques millimètres de plus aux inter-queues.
Par contre je pense avoir fait trop de queues...peut être que n’en faire que trois aurait été mieux, je ne suis pas sûr de l’esthétique de ces cinq queues.
Un coup d’Huile minérale et Shellac au tampon et c’est bouclé!
Dernière modification par Cornelius Agrippa le 25 févr. 2023, 00:00, modifié 2 fois.
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Conclusion
Cher lecteur, veuillez à présent fermer les yeux (ne trichez pas), et dans le même temps lisez attentivement ce qui suit:
Nous sommes le 23 décembre 1912, votre bonne cliente madame Lafleur vous appelle en catastrophe pour modifier le caisson de son tout nouvel écran plat. En effet les fêtes de Noël arrivent et sont une occasion unique de regarder l’intégralité de « Dallas » sur Net&Fix. C'est une urgence avérée!
Vous quittez l’atelier en catastrophe, harnachez votre charrette et prenez la route.
Arrivé dans le boudoir de votre cliente, vous faites une rapide évaluation du travail nécessaire, le verdict est sans appel: il faut percer plusieurs trous.
Avec la sérénité de l'artisan accompli vous ouvrez la caisse des chignoles et vilebrequins et là... stupeur! Le sol semble se dérober sous vos pieds.
En lieu et place de vos bons outils vous tombez sur une FestoDominus! (outil complètement inutile s’il en est). C'est l'arpète, ce satané gamin, qui a mis le souk dans vos outils, vous voilà propre!
Heureusement vous n’êtes pas né de la dernière pluie et votre cheval contient toujours une Millers Falls #182 dans sa boite à gants… au cas où!
Ainsi, vous voilà donc tiré d'affaire!
Les trous de toutes tailles effectués à l'aide de cet outil combleront Madame Lafleur qui pourra bien vite jouir de son nouvel écran!
Une cliente satisfaite de plus grâce à votre Millers Falls #182!
Estimé lecteur, si vous vous trouvez vous même dans la situation précise qui vient de vous être énoncée, et uniquement dans ce cas... alors cet outil incomparable de flexibilité et d’efficacité pour percer tout type de trous est fait pour vous.
Aussi dès potron-minet vous vous ruerez chez le détaillant Millers Falls le plus proche de chez vous.
Dans tous les autres cas de figure, je conseillerais de préférer un classique couple chignole et vilebrequin, beaucoup moins chers et encore plus efficace!
(cette page ne contient aucun placement produit)
Ainsi se conclut le test de cet outil hors normes.
L'auteur espère avoir ouvert les papilles du lecteur au goût pour le travail [dans une grotte] traditionnel ou du moins avoir apporté un soupçon de divertissement.
L'auteur tient d'ailleurs à remercier son lecteur pour son attention et son inaltérable patience.
Cher lecteur, veuillez à présent fermer les yeux (ne trichez pas), et dans le même temps lisez attentivement ce qui suit:
Nous sommes le 23 décembre 1912, votre bonne cliente madame Lafleur vous appelle en catastrophe pour modifier le caisson de son tout nouvel écran plat. En effet les fêtes de Noël arrivent et sont une occasion unique de regarder l’intégralité de « Dallas » sur Net&Fix. C'est une urgence avérée!
Vous quittez l’atelier en catastrophe, harnachez votre charrette et prenez la route.
Arrivé dans le boudoir de votre cliente, vous faites une rapide évaluation du travail nécessaire, le verdict est sans appel: il faut percer plusieurs trous.
Avec la sérénité de l'artisan accompli vous ouvrez la caisse des chignoles et vilebrequins et là... stupeur! Le sol semble se dérober sous vos pieds.
En lieu et place de vos bons outils vous tombez sur une FestoDominus! (outil complètement inutile s’il en est). C'est l'arpète, ce satané gamin, qui a mis le souk dans vos outils, vous voilà propre!
Heureusement vous n’êtes pas né de la dernière pluie et votre cheval contient toujours une Millers Falls #182 dans sa boite à gants… au cas où!
Ainsi, vous voilà donc tiré d'affaire!
Les trous de toutes tailles effectués à l'aide de cet outil combleront Madame Lafleur qui pourra bien vite jouir de son nouvel écran!
Une cliente satisfaite de plus grâce à votre Millers Falls #182!
Estimé lecteur, si vous vous trouvez vous même dans la situation précise qui vient de vous être énoncée, et uniquement dans ce cas... alors cet outil incomparable de flexibilité et d’efficacité pour percer tout type de trous est fait pour vous.
Aussi dès potron-minet vous vous ruerez chez le détaillant Millers Falls le plus proche de chez vous.
Dans tous les autres cas de figure, je conseillerais de préférer un classique couple chignole et vilebrequin, beaucoup moins chers et encore plus efficace!
(cette page ne contient aucun placement produit)
Ainsi se conclut le test de cet outil hors normes.
L'auteur espère avoir ouvert les papilles du lecteur au goût pour le travail [dans une grotte] traditionnel ou du moins avoir apporté un soupçon de divertissement.
L'auteur tient d'ailleurs à remercier son lecteur pour son attention et son inaltérable patience.
Dernière modification par Cornelius Agrippa le 08 juin 2021, 19:26, modifié 1 fois.
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Mot de fin
Il y a quelques années, durant mes longues errances dans les méandre de l'interweb, j’ai découvert un excellent document: les enrichissantes et généreuses interventions d’un forumeur expérimenté dans l'usage du rabot, patiemment réunies par un autre intervenant. J’en conseille vivement la lecture à quiconque s’intéresse aux rabots communs.
De là, je tire ce jubilatoire trait d’esprit:
¨I've Had Few Planes and I've Had Many Planes.
Many is Better…
I've also had lots of money and I've had little money.
Lots is better…
But having more planes makes it harder to have lots of money.¨
Merci à Robert Feeser
Il y a quelques années, durant mes longues errances dans les méandre de l'interweb, j’ai découvert un excellent document: les enrichissantes et généreuses interventions d’un forumeur expérimenté dans l'usage du rabot, patiemment réunies par un autre intervenant. J’en conseille vivement la lecture à quiconque s’intéresse aux rabots communs.
De là, je tire ce jubilatoire trait d’esprit:
¨I've Had Few Planes and I've Had Many Planes.
Many is Better…
I've also had lots of money and I've had little money.
Lots is better…
But having more planes makes it harder to have lots of money.¨
Merci à Robert Feeser
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Et voici donc la boite pour trimballer mon bazar de tronçonneuse
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Je trouve les supports de la poignée magnifiques (et j’ai ajouté le tarabiscot à ma longue longue liste d’outil que j’aimerais acquérir).
La boîte me paraît vraiment joliment réalisée. Jsuis épaté.
La boîte me paraît vraiment joliment réalisée. Jsuis épaté.
Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Le patient lecteur jubile de ce jouissif épilogue.
Mme Lafleur s'est vue remettre le caisson en place de belle manière. Ce Miller semble très a l'aise, même pour un perçage inopiné.
J'applaudis.
Mme Lafleur s'est vue remettre le caisson en place de belle manière. Ce Miller semble très a l'aise, même pour un perçage inopiné.
J'applaudis.
Alcoolisme.
Celui qui se fait prendre en Iran, y raque !
Coluche.
Celui qui se fait prendre en Iran, y raque !
Coluche.
Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Merci mille fois pour cette réjouissante et intéressante chronique !
La vie est belle alors, carpe diem !
Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Merci Cornelius , un régal !
Je vais siroter tout ça calmement .
Je vais siroter tout ça calmement .
Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Quel plaisir de vous lire. Merci Cornelius
- Tamilhaz
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Décidément les Cornelius sont de drôles d'oiseaux....
Quand tu veux pour une autre histoire...
Quand tu veux pour une autre histoire...
Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
on trouve la boîte sur amazon?
- Cornelius Agrippa
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Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
Je réalise que je n’étais pas repassé.
PandaInHawaii, Oliver67, Régine, Bofil, Kael28, Tamilhaz et LaMouette, merci pour ces commentaires positifs.
Ça fait spécialement plaisir dans le cas d’un monologue!
PandaInHawaii, Oliver67, Régine, Bofil, Kael28, Tamilhaz et LaMouette, merci pour ces commentaires positifs.
Ça fait spécialement plaisir dans le cas d’un monologue!
Re: Millers Falls 182 – Monologue auprès de mon établi
quelle lecture ! on est cramponné a à l'action, les acteurs sont bons , le metteur en scène également , le monologue original ...
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