Je suis le premier à déplorer que depuis plusieurs présidentielles, je vote "contre" un programme adverse et non pas "pour" un projet de société, mais sauf à aller moi même en politique, ce que je ne veux pas faire, je me vois difficilement aller blâmer les politiques de faire leur beurre, alors que je ne fais rien moi même pour changer ça. (enfin, si, je leur en veut... mais à moi aussi par ricochet )
j'allais dire que c'est au contraire un bon exemple :
On a essayé une nouvelle méthode de traitement, on y a cru... et on a fini par s'apercevoir que ça ne marchais pas.
Il faut faire attention aux informations des médias et à une certaine politisation des sujets : Comme avec le Covid, on assiste à des sorties de soit disant spécialistes qui parlent sans la qualification nécessaire ou étude à l'appuis.
Les études montrent que l'homéopathie a un effet globalement de 30% d'efficacité. .. c'est à dire l'effet placebo !
N'ayant pas le temps ni l'envie de lire moi même toutes ces études, je fais confiance à la HAS qui a fait le travail pour moi... et renvoie vers ce document par exemple
https://www.has-sante.fr/upload/docs/ap ... 22_631.pdf
D'un point de vue purement "substance active", il n'y a pas véritablement d'efficacité, mais le fait de croire que l'on ingère ladite substance active permet aux patients de guérir.
Du coup, est-ce bien ? mal ? ça a l'avantage d'être efficace dans un tiers des cas, sans effets secondaires (ce qui est logique, car on n'ingère finalement rien d'autre qu'un peu de sucres et d'excipients neutres), mais ça ne marche pas dans 70% des cas, là où des produits vont être bien plus efficaces, mais avec un risque très faible d'effets secondaires plus dangereux...
En revanche, cette pratique insiste sur l'attention portée au patient, et de ce point de vue, remet l'homme au centre de la pratique médicale, en sortant un peu du coté "tout médicamenteux" enseigné qui déshumanise la pratique.
Il a été décidé d'arrêter le remboursement de l'homéopathie non pas parce que c'était dangereux, mais parce que c'était moins efficace (balance bénéfice/risque) que d'autres molécules qui ont fait leurs preuve.
Ca ne veut pas dire qu'il faille jeter le bébé avec l'eau du bain, il y a peut être des pistes intéressante et ça ne doit pas empêcher la recherche. Ca veut juste dire qu'en l'état actuel des connaissances, l'efficacité non prouvée ne justifie pas un remboursement (car non, l'homéopathie n'est pas interdite, elle n'est juste plus remboursée par la sécu)
Les grand gagnants dans l'histoire, c'était d'ailleurs non pas les patients, mais bien les laboratoires pharmaceutiques qui produisaient pour un coût dérisoire des produits vendus à prix d'or sans efficacité autre que l'effet placebo... et donc sans risque d'effets secondaires. Tu m'étonnes qu'il y ait un lobby pour essayer de démontrer que l'homéopathie ça marche.
Concernant l'hydroxichloroquine. Son utilisation sortait du domaine d'utilisation prévu : un médicament est autorisé dans un cadre précis par l'agence du médicament. Les études ont regardé son utilisation dans des cas précis, et donc pour soigner des maladies données sur lesquelles ont été faites des études.
Dans le cas d'un traitement pour une nouvelle maladie, il convient donc de refaire une étude pour vérifier son effet sur cette maladie en particulier, en faisant en sorte de limiter au maximum les autres biais (âge, sexe, autres pathologie, etc.) d'où l'importance d'un échantillon important de personnes différentes.
les doses prescrites par le Pr Raoult dépassaient de loin les doses habituellement utilisées, augmentant de fait les risques d'effets secondaires.
La médiatisation a obligé les autorités à retirer ce médicament pour éviter des automédications qui auraient été potentiellement dangereuse, car beaucoup ne voient dans les médicament qu'une substance "positive" alors qu'en réalité, c'est une arme à double tranchant.
Enfin pour le vaccin : les coronavirus sont bien connus depuis des années... chaque année on développe un nouveau vaccin pour s'adapter aux mutations de la grippe saisonnière. Les épidémies de H1n1, Mers, et autres ont pu être endiguées rapidement, car on connait le mode d'action de ces virus, et donc il ne s'agit pas d'une révolution, mais bien de partir d'un travail déjà bien avancé sur les autres virus de cette même famille.
De même le vaccin à Arn est un principe connu depuis une vingtaine d'années, mais jamais encore mis en œuvre à cette échelle car couteux et complexe. Seule cette pandémie a pu créer les condition nécessaires à son exploitation. De ce point de vue, oui, on manque de recul. Mais outre que les vaccins développent leurs effets secondaires dans les jours/semaines/mois qui suivent (donc à priori, on a déjà ce recul), le mode d'action est connu, et on voit mal comment cela pourrait créer des effets plus tard.
Alors oui, il y aura peut être des conséquences plus tard... mais ici encore, on parle de balance bénéfice risque : entre un bénéfice immédiat important (diminution du taux de transmission - donc de risque d'apparition de nouveaux variants et diminution des effets graves - donc de risque d'hospitalisation) et un risque hypothétique plus tard...
Si on dit qu'il y a une chance sur 10 000 de mourir du covid, contre 1 chance sur 1 million d'avoir un effet secondaire du vaccin ... oui, si on n'est pas vacciné, on ne risque pas d'effet secondaire du vaccin... mais on a plus de risque de mourir du covid. La balance est donc en faveur de la vaccination.
Bref, encore une fois, il ne s'agit pas de croyance, mais de méthode. C'est long, fastidieux, ça demande de l'implication et beaucoup de travail. C'est bien le drame, là où 5mn suffisent pour diffuser une théorie sans preuve et instiller le doute, il faut plusieurs heures / jours / années pour contre argumenter en cherchant sources et démonstrations.
Un exemple bien proche suffit : la longueur des pavés que j'écris pour essayer simplement de répondre à une seule des questions soulevée.