Une pause

[PandaInHawaii]

Salut à tous,

J’ai pris la décision pendant les vacances de faire une pause, je ne sais pas combien de temps elle durera…

Je me pose de plus en plus de questions quant à mon emploi actuel, les matériaux employés, les gens pour lesquels on travaille (de plus en plus de logements destinés à du Airbnb). Le faire vite au détriment du faire bien.
Ça ne correspond plus du tout à ce que je pense aller dans le sens du « bien ».

Mais à côté de ça je n’ai jamais vraiment trouvé ma voie. Je doute en permanence, j’anticipe beaucoup trop et ça me paralyse.
Je suis aussi dans une fuite en avant. Mon temps libre souvent je suis dans le garage à bricoler. Toujours avoir des projets pour ne pas faire face.

Comme je suis bien obligé de travailler pour vivre, je vais donc mettre en pause le travail du bois.
J’aime ça, mais il faut que je prenne le temps de me libérer de ces peurs qui m’empêchent de trouver ma voie et de me lancer.
Bien sûr, dans l’idéal je quitte mon job et je me consacre entièrement à ce que j’aime. Mais je suis bien trop hésitant et en manque de certitude pour l’instant.

Tout ça pour dire que je serai sûrement moins (plus) présent sur le forum. Et je ne voulais pas partir comme un voleur.
Même si j’espère sincèrement revenir ici un jour, un jour où je ne me poserai plus mille questions concernant ma vie, et où je n’aurai plus l’impression de passer à côté.
Je suis sur le point de finir un petit projet, et après je devrai prendre ce temps de réflexion (même si j’ai déjà bien trop réfléchi, et que ça ne mène à rien. Le mot méditation serait plus juste ici).

[Copeau Cabana]

Et n'est-ce pas possible de prendre un congé sabbatique dans ton boulot pour essayer de te lancer dans ce que tu aimes ?
Je ne comprends pas bien ton histoire de "fuite en avant"…

Quoiqu'il en soit, ça m'ennuie beaucoup qu'un membre éminent comme toi nous quitte…

[lamouette]

salut Panda
Tu m'attriste.
Autant tu peux te poser des questions à juste titre au sujet de ton boulot mais en ce qui concerne la passion du bois j'ai du mal à comprendre ce qui t'arrête à continuer en loisir et rester présent sur le forum.

[lamouette]

Quand on aime une activité et qu'on a des opinions ou des principes de vie il ne vaut mieux pas travailler ce domaine si ça ne nous correspond pas , autant travailler dans un domaine qui n'a rien à voir.
J'adore exercer la cuisine, j'ai travaillé en cuisine mais les conditions m'ont dégouté , la qualité de cuisine ou de produit offerte aux clients , les conditions , le manque de respect, le pourrissement volontaire ... Je n'ai jamais pris autant de plaisir qu'à cuisiner pour moi ou les amis et j'ai progressé largement plus qu'au boulot.

[paf32]

Fait chier. Tu as, dans le loisir de l'atelier, fait des choix dans lesquels je me retrouve et tu es, toujours en ce qui concerne le loisir de l'atelier, un peu ce que je cherche à devenir. Fait chier.

Prends ta pause mais reviens-nous vite.

[lamouette]

[punk_sportif]

Franchement, vu le monde de merde dans lequel on vit, c'est pas anormal de se poser 1000 questions...
La menuiserie me sert de fuite. Si je m'écoutais, j'aurais envie de me mettre en grève et d'aller fracasser le gouvernement...
Et puis, y a la raison... besoin du salaire, élever les enfants, et bien évidemment, subir, comme beaucoup, en attendant des jours meilleurs...

[PandaInHawaii]

Quand je parle de fuite en avant, c’est qu’en fait je me suis rendu compte qu’il me fallait toujours toujours un projet à venir, sans quoi je me retrouvais dans le vide et les angoisses arrivaient.
Si le moteur de mes passions/activité c’est d’échapper à cette inquiétude permanente c’est à mon sens un souci.

Mon job actuel ce n’est pas vraiment un problème dans l’absolu. Ce n’est pas ça qui m’empêche d’être heureux.
Même si certains soirs je rentre en me disant que je participe activement à la destruction de la planète et à l’expansion d’un système qui est un non-sens; le jour où je saurai vraiment quoi faire, j’arrêterai et je me lancerai sans plus douter.

Mais voilà. Faut bien un jour que je m’accorde ce moment de « non-projet », ce moment où le cerveau n’est pas en train de se demander ce qu’il va faire après, comment il va le faire etc.
J’arrête un instant pour faire face au vide qui m’effraie tant. Si je ne traverse pas ça, je serai toujours en train de courir pour y échapper. Et tout ce que j’entreprendrai, même si c’est dans le bois, sera voué à l’échec ou sera réalisé dans la douleur.

Alors j’espère fort fort y revenir à cette passion. Mais je voudrais que ça soit dans l’enthousiasme et la joie.

C’est difficile a expliquer tout ça.

Et je ne blâme pas le monde. Bien sûr je trouve qu’on fait tout ou presque de travers. Mais je n’y vois pas de grand méchant. Juste une somme d’individualités perdues qui chacune essaye de s’en sortir.

[marco66]

Je te souhaite un bon cheminement au plus proche de tes aspirations.

[Eataine]

Bon courage à toi et, pour ce que ça vaut, tu vas me manquer...

[lamouette]

Franchement, vu le monde de merde dans lequel on vit, c'est pas anormal de se poser 1000 questions...
La menuiserie me sert de fuite. Si je m'écoutais, j'aurais envie de me mettre en grève et d'aller fracasser le gouvernement...
Et puis, y a la raison... besoin du salaire, élever les enfants, et bien évidemment, subir, comme beaucoup, en attendant des jours meilleurs...

C'est même très sain, ça veut dire qu'on a encore une conscience.

[Copeau Cabana]

Quand je parle de fuite en avant, c’est qu’en fait je me suis rendu compte qu’il me fallait toujours toujours un projet à venir, sans quoi je me retrouvais dans le vide et les angoisses arrivaient.
Si le moteur de mes passions/activité c’est d’échapper à cette inquiétude permanente c’est à mon sens un souci.

Mon job actuel ce n’est pas vraiment un problème dans l’absolu. Ce n’est pas ça qui m’empêche d’être heureux.
Même si certains soirs je rentre en me disant que je participe activement à la destruction de la planète et à l’expansion d’un système qui est un non-sens; le jour où je saurai vraiment quoi faire, j’arrêterai et je me lancerai sans plus douter.

Mais voilà. Faut bien un jour que je m’accorde ce moment de « non-projet », ce moment où le cerveau n’est pas en train de se demander ce qu’il va faire après, comment il va le faire etc.
J’arrête un instant pour faire face au vide qui m’effraie tant. Si je ne traverse pas ça, je serai toujours en train de courir pour y échapper. Et tout ce que j’entreprendrai, même si c’est dans le bois, sera voué à l’échec ou sera réalisé dans la douleur.

Alors j’espère fort fort y revenir à cette passion. Mais je voudrais que ça soit dans l’enthousiasme et la joie.

C’est difficile a expliquer tout ça.

Et je ne blâme pas le monde. Bien sûr je trouve qu’on fait tout ou presque de travers. Mais je n’y vois pas de grand méchant. Juste une somme d’individualités perdues qui chacune essaye de s’en sortir.

Tu culpabilises quand tu ne "fais rien", ce n'est pas ta peur on te l'a inculquée j'en suis certain. ("L'oisiveté, gna gna gna" et toutes ces salades de culs bénis…)
Ne "rien faire" c'est aussi une respiration, une façon de se recentrer afin que le prochain projet démarre en douceur et sans précipitation nocive à son bon achèvement.
Je ne suis pas vraiment sûr qu'une activité ininterrompue de manière forcenée soit le signe d'une bonne santé, quelle que soit cette activité (boulot, hobby, sport…).
Le vide n'est pas le néant, c'est de l'espace, un repos, comme le silence dans la musique, l'interligne entre deux paragraphes, ça donne le rythme.
En tant que hobbyistes, nous n'avons pas de quotas, de rendement, de dates et de contrôle qualité sur le dos, c'est ça le confort ! "Si je veux quand je veux" ça a l'air si simple et pourtant, y arriver demande de se défaire de certains carcans qu'on nous a posés il y a des années auparavant… mais c'est le prix de la liberté dans notre temps de loisir.
Après, le monde est ce qu'il est devenu, sans notre consentement bien sûr… Contentons-nous de faire partie de ceux qui lui font le moins de mal possible en apportant ne serait-ce qu'une toute petite pierre à l'édifice, rien que ça c'est vraiment très gratifiant.

[lamouette]

En tout cas je trouve cet aveu plein de sincérité. Wilder nous avait fait un peu la même.
Ca commence à faire quelques années que je ne fais pas grand chose et je ne culpabilise pas du tout
Ce que nous dit Panda ce n'est pas ça , ce n'est pas une histoire de culpabilité, je ne crois pas ,c'est plutôt une crise d'existentialisme , j'ai bien l'impression.
Que faisons nous sur terre? Quoi de plus qu'un autre , comme si on avait des devoirs à accomplir, laisser un trace , tout ça.
En fait l'homme est surtout fait pour se reproduire comme toutes les espèces , ce n'est pas plus compliqué que ça
Le reste , bof, le progrès nianiania , on voit où ça mène , à la destruction.
Les tribus d'Amazonie sont bien moins cons que nous , avec eux l'homme vivrait en harmonie avec la planète pour des milliards d'années , dire que beaucoup les prennent pour des sauvages.....

[Fridu]

Salut panda et a tous,
Cette prise de recule, si je comprend bien panda, résulte d’une analyse de ta part de ton fonctionnement, que tu juge comme étant une perpétuelle fuite en avant, notamment au travers ta passion pour le travail du bois. Et donc tu veux prendre un contrepied radical au moins l’espace d’un moment c’est ça?
Je pense que ton ressenti est partagé par beaucoup de nos jours, à titre personnel je me suis souvent rappelé à l’ordre afin de ne pas toujours être sur de la projection au dépend de l’instant. Mais il est clair que ça n’est pas évident, le monde d’aujourd’hui ne nous y aide pas! A titre d’exemple avant l’agriculture l’homme préhistorique travaillait une quinzaine d’heure par semaine on est peut-être bien la sur le modèle de fonctionnement le plus respectueux de notre physiologie et psyché.
Aujourd’hui les rythmes effrénés de nos vie transpirent malheureusement sur toutes nos activités. L’être humain aime les schémas, notre cerveau fait tout pour, et lorsque des rails () commencent à êtres posés (ou route neuronales) difficile de s’autosignifier qu’on peut changer de mode de fonctionnement puisque c’est le we ou les vacances ou un temps de pur loisir dénué de besoin de productivité…
Tout ça pour dire que si tu a développé cette passion pour le travail du bois, c’est que cela te procure plaisir, satisfaction… peut-être n’est ce pas cette passion qui est à remettre en question mais la façon de l’aborder l’état d’esprit dans lequel se placer, le temps consacré…
En tout cas c’est louable d’être capable, comme tu le fais, de se remettre en question, mais pas de décisions trop radicales! Faire évoluer au fur et à mesure nous convient mieux à mon humble avis!
Quelque soit le temps nécessaire à cette introspection j’espère en tout cas que tu nous reviendra regonflé

[FWD]

C'est peut-être hors sujet, mais en cette période de l'année, on a toujours tendance à déprimer un peu (il fait moche froid pas de soleil...). Mon remède, faire un peu de sport (course à pieds) et une cure de vitamines pour avoir de l'énergie. ça aide pas mal à avoir le moral.

Concernant ton motif il est tout à fait louable, on vit dans un monde de merde nous sommes beaucoup je pense à attendre le beau temps après la pluie, le problème nous ne savons pas quand la pluie s'arrêtera et la situation du monde annonce qu'elle va encore bien durer. Avec l'IA et tout ce qui nous pend au nez les beaux jours semblent lointains...

Mais il faut positiver il reste de belle choses, la famille, les amis, le travail manuel, avoir un chien

[apprenti45]

Bonjour panda,

C'est louable de se poser des questions, comme celles que tu te poses. Mais je crains que tu ne puisses pas y répondre seul, sans tourner en rond. Si je peux te donner un conseil (vu mon âge !!), c'est de te faire aider dans un premier temps par une personne extérieure, qui conduira ta réflexion : un proche, un ami, un psychologue, peu importe, pourvu que cette personne comprenne ta démarche.

[Copeau Cabana]

Tu vois, t'es pas tout seul en plus !

[rvbret]

bonsoir,

un monde de merde, je ne suis pas d'accord.
facile de rejeter la faute sur les autres.
ok, tout n'est pas parfait, mais arrêtez de cracher dans la soupe.

je suis aussi passé par la période "anti-dépresseur, anxiolytiques", c'est pas facile d'en sortir, ayant refusé toute aide par un "PSY"

ma devise actuelle:

profiter de l'instant présent
ne rien regretter du passé (le plus dur)
ne pas avoir peur de l'avenir

bonne soirée
Hervé

[punk_sportif]

Tenir ces propos quand tu ne sais pas comment vivent les personnes à qui tu t'adresses, c'est osé...

[Copeau Cabana]

Je crois savoir qu'Hervé sait de quoi il parle, il semblerait qu'il ait vécu des choses pas toujours "confortables"…
Sa façon de parler est peut-être osée, mais qui sait si des fois un petit électrochoc ne pourrait pas être salutaire et nécessaire à une certaine "relativisation" des problèmes ?
Certains ont le vertige debout sur une chaise quand d'autres sautent à l'élastique… mais le frisson reste le même !